A voir à Marrakech

An fin d'après-midi des centaines de lampes au gaz illuminent la place, et d'innombrables petits commerces de toutes sortes font leur apparition : guérisseurs, charmeurs de serpents, saltimbanques, acrobates, herboristes, vendeurs de petits spécialités locales qui se mangent à la marocaine, avec les doigts.

De nombreux cafés bordent la place : les terrasses, à l'étage, permettent de jouir de la vue de la place en sirotant le traditionnel thé à la menthe.

Le plus célèbre d'entre eux est le Café de France, qui existe depuis 1950.

Chef d'œuvre de l'architecture marocaine, sa construction remonte à la fin du XIXème siècle. Ce superbe palais fut édifié par le grand vizir Ahmed ben Moussa, qui, pour y loger ses 4 épouses et 24 concubines, y fit installer 160 chambres ! C'est sans doute pour l'une d'entre elles que le palais fut érigé, puisque de la Bahia signifie « de la belle ».

Le palais renferme également de très beaux jardins et patios, et les chambres sont toutes somptueusement décorées.

Dans la Medina, son minaret imposant de 70 mètres de haut domine la ville de Marrakech et est visible à plusieurs kilomètres à la ronde.

Située à côté de la place Djemaa el Fna, la mosquée fut édifiée au 12ème siècle.

Littéralement « la mosquée des libraires », elle doit son nom au grand nombre de marchands de livres et de manuscrits qui y installèrent leurs échoppes dans les alentours immédiats dès sa construction.
Construction traditionnelle en forme de T, la mosquée occupe une superficie de 60 x 90 mètres.

Le sommet du minaret est occupé par 4 coupoles dorées de dimensions décroissantes.

La légende dit qu'à l'origine il n'y avait que 3 coupoles, la quatrième ayant été offerte à la mosquée par une des épouses du sultan Yaqub el-Mansour, en pénitence pour avoir rompu le Ramadan.

L'accès de la mosquée est réservé aux musulmans. Les touristes occidentaux pourront avoir un bref aperçu par la porte d'accès. Les jardins qui avoisinent la mosquée sont magnifiques, et le minaret éclairé de nuit vaut également le déplacement.

La visite de cet immense marché, réparti en centaines de petites ruelles, est indispensable. Le marchandage est un must.

Ne soyez pas déçus si, croyant avoir fait une affaire, vous rencontrez le même objet plus loin à un meilleur prix… Cette expérience est quasi inévitable…. N'oubliez pas que vous avez affaire à des pros, qui reconnaissent votre pays d'origine au premier coup d'œil, avant même que vous ayez prononcé un seul mot….. et s'adressent à vous dans votre langue maternelle !

Traditionnellement, les artisans se regroupent par secteurs : quartier des babouches, foulards, lampes, soies, bijoux, savons, parfums, objets en bois, fruits secs, herbes médicinales, poteries, épices…. , mais cette habitude tend à disparaître.

Jacques Majorelle, peintre français, créa ce jardin à Marrakech en 1924. Yves Saint-Laurent en fit l'acquisition en 1980. L'ancien atelier du peintre abrite aujourd'hui la magnifique collection d'art islamique de Pierre Bergé et Yves Saint Laurent ;

Des plantes des 5 continents y poussent dans une luxuriance féérique ; le bleu Majorelle, omniprésent, participe à l'impression de fraîcheur et de quiétude.

Une medersa (ou madraza) est une école de confession musulmane d'études supérieures, spécialisée en études religieuses.

La construction de celle-ci remonte à 1565 – (année de son inauguration) – et c'est la plus grande medersa du Maroc. Joyau de l'architecture arabo-andalouse, 900 étudiants y sont logés dans 130 cellules austères et exiguës.

Le linteau de bois au-dessus de la porte d'entrée porte l'inscription  : « J'ai été édifié pour la science et la prière par le prince des croyants, le descendant du sceau des prophètes d'Abdellah, le plus glorieux des califes. Prie pour lui, toi qui franchis ma porte, afin que ses plus hautes espérances soient réalisées ».

Nous recommandons la visite de l'énorme patio aux sols de marbre blanc, orné en son centre d'une fontaine. Prenez le temps de vous asseoir un moment et de vous laisser imprégner de l'ambiance de ce lieu qui, depuis des siècles, prépare l'esprit à la méditation et à l'étude.

Situées à côté de la mosquée de la Kasbah, ces tombeaux, découverts en 1917, sont les derniers vestiges de la dynastie saâdienne - qui régna sur Marrakech de 1524 à 1659 -,
le sultan Moulay Smail ayant en effet décidé, à la fin du 17ème siècle, de faire disparaitre toute trace de la magnificence de cette dynastie en détruisant tous les vestiges restants. Il n'osa toutefois pas détruire les sépultures et ordonna que l'on mure l'entrée de la nécropole.

Une centaine de tombes, ornées de mosaïques, décorent le jardin.

Le mausolée le plus prestigieux est certainement la salle des douze colonnes, qui abrite les tombes du Sultan Ahmad al-Mansour et de sa famille.

Le « palais de l'incomparable » fut érigé en 1578 par le sultan saâdien Ahmed el-Mansour ; il ne reste aujourd'hui que quelques vestiges de sa magnificence passée.

D'immenses appartements privés (300 chambres) jouxtaient la grande cour intérieure richement agrémentée de bassins. Un sublime palais dédié aux audiences officielles trônait également en son centre.
Toute cette magnificence fut complètement détruite par le sultan Moulay Ismai quand il déplaça la capitale de Marrakech à Meknes à la fin du 17ème siècle.

Il ne reste aujourd'hui qu'une immense esplanade creusée de bassins entourés de murailles. Le seuls habitants sont désormais les couples de cigognes qui y ont installé leur nid.
Durant le mois de juillet, le palais retrouve en fin de semaine un peu des fastes d'antan, grâce à un festival de musique traditionnelle, qui a lieu chaque année.

Plantés sous la dynastie almoravide, plus de 100.000 palmiers y occupent une superficie de 13.000 hectares. On y récolte les dattes, et le bois des palmiers est également utilisé.

Bien qu'elle conserve sa luxuriance et son caractère, la palmeraie est aujourd'hui au cœur d'une vaste urbanisation de luxe, avec hôtels, villas et clubs de golf. De nombreuses célébrités y possèdent une résidence.

Les visites peuvent se faire en calèche ; contraste garanti avec la medina.

Ce sont les nouveaux quartiers de la ville, ou se concentrent les boutiques les plus prestigieuses, les appartements de luxes, et les villas cossues. On y trouve encore de nombreux restaurants, complexes hôteliers de luxe, discothèques…

Le contraste entre la Medina et le luxe des avenues Mohammed V et VI est saisissant.

Bureaux d'avocats, notaires, architectes, …. Tout cela, avec un « touch » marocain.